Ajar, une histoire d’amitiés
Nichée au cœur du 10e arrondissement, la place Saint-Marthe est un petit bijou parisien qui dégage une atmosphère décontractée et authentique. C’est dans ce cadre pittoresque que se trouve le restaurant Ajar. En lieu et place de l'ancien Galopin de Romain Tischenko. L'adresse a été ouverte par l'humoriste Sophie Marie Larrouy et Ruben Curiel, ancien journaliste reconverti dans la restauration; tandis que la carte est réalisée par de la chef Justine Audoin, plus connue sur les réseaux sous le pseudonyme @goldenpintade, qui avait déjà fait ses preuves Chez Gramme, au Saint James Paris et au Galopin.
Conçu comme un bistrot de quartier, ce lieu se veut à la fois accessible et convivial, offrant un juste équilibre entre exigence et simplicité, avec une grande place accordée aux produits de saison. Le trio formé par Sophie Marie Larrouy, Ruben Curiel et Justine Audoin s’amuse à revisiter la tortilla de manière créative. Le midi, le menu unique est construit autour du rond, ce cercle signe de partage dans les rituels. À la carte, la cheffe propose une expérience de dégustation où chaque plat est conçu pour surprendre, d’abord par son aspect visuel, puis par ses saveurs qui viennent délicatement éveiller le palais. Son menu, à la fois créatif et original, met en valeur les saveurs de produits de saison soigneusement choisis. Que ce soit à table ou au bar, les convives partagent les entrées et les plats. Justine Audoin aime également faire revivre des recettes oubliées du terroir français, qu'elle réinvente en les associant à des idées nouvelles, donnant ainsi toute leur place à ses inspirations et aux évolutions du menu.
Ici, plutôt que des assiettes à partager, le menu déjeuner propose de vous servir deux entrées. L'idée est de créer des mélanges peu conventionnels, mais pas détonnants. On débute le repas par un spritz, au jus de pickles, vermouth, prosecco ert eau gazeuse pour accompagner un tartare de Saint Jacques chou rave mayo verveine, puis par une gougère aux champignons et mont d'or. On enchaine sur une pintade farcie, châtaigne poire et céleri rave pour finir sur une pavlova crème de marrons kumquat chantilly.
Le soir, on s'attable pour partager des vins natures et des cocktails signature autour de tacos revisités. La chef Judith Audoin travaille ce format hybride autour de farines et produits locaux pour décliner les galettes mexicaines sous des formes plus bistronomiques et évolutives.
Au détour d’une conversation, Ruben, journaliste de formation, nous raconte ses balades familiales dans les rues de Belleville tout comme ce Paris populaire, conté par Romain Gary dans son roman primé La vie devant soi, publié en 1975 sous le pseudonyme d'Émile Ajar. Une référence littéraire qui lui est chère et qui a inspiré le nom de son restaurant.
Ajar, 34 rue Saint-Marthe, 75010 Paris
