Direction le Jardin des Tuileries et le musée du Jeu de Paume pour découvrir la 2e édition du Festival Paysages Mouvants pour les amateurs d'art visuel, de photographies et de nouvelles formes de narration. Ce festival unique invite les spectateurs à explorer des œuvres qui floutent les frontières entre l'art contemporain, la photographie de reportage et la performance. Il propose une expérience sensorielle immersive où les paysages, réels ou imaginaires, deviennent des personnages à part entière. Ils dialoguent avec un récit en fil rouge le long de l'exposition.

À découvrir jusqu'au 23 mars 2025.

*Racines*, une oeuvre de Andrea Olga Mantovani

Le Jeu de Paume, un lieu emblématique de la culture visuelle à Paris, se transforme pour l'occasion en un espace de découverte et de réflexion. Les artistes invités au festival proposent des œuvres qui interrogent la manière dont nous percevons et représentons le monde qui nous entoure. Chaque année, le programme se distingue par sa capacité à renouveler les formes artistiques, avec une attention particulière portée à la poésie visuelle et à la manière dont les paysages – qu'ils soient naturels, urbains ou imaginaires – se transforment sous l'œil du spectateur. Cette année Jeanne Mercier la commissaire a travaillé et pensé ce festival comme un récit collectif. Quinze artistes y présentent des œuvres exclusives ou revisitées pour l'occasion. La question du paysage s'apparente au merveilleux mais questionne en même temps les flux migratoires et les questions identitaires.

L'exposition est rythmée par un écrit de Loo Hui Phang qui propose une autre lecture, cette seconde visite où le scénario court sur les murs le long des œuvres a su capter notre attention et nous plonger dans un autre univers. Chaque week-end, des lectures, de débats et des performances accompagnerons les œuvres de l'exposition. Le festival offre ainsi un lieu de rencontre entre les différentes disciplines artistiques, tout en mettant en lumière les enjeux contemporains liés à l’écologie, à la mémoire et à la transformation des espaces.

Le travail d'Andrea Olga Mantovani nous a émue de par son histoire personnelle et généalogique autant que par ses images prises au Minolta avec des pellicules périmées et celles filtrées de violet ou de rouge quand la guerre en Ukraine éclata. Dans cette série Racines, au milieu des forêts des Carpates, Andrea propose une vision non conventionnelle des paysages, proche du sol que l'on apparenterait à un reportage plus documentaire.

La vision des paysages mouvants de Julien Lombardi, Planeta, nous embarque dans le désert de Sonora où les membres de la mission Apollo s'y sont entrainés dans les années 60. À travers différentes techniques photographies, il expose un regard artistique où le désert extrême devient le miroir de l'exploration spatiale. Entre mythes et exploration Julien Lombardi ne capte pas le réel, il se le créé.